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Laurence Saugé / Boutures d’objets
Bonjour,
Je suis ravie de reprendre la plume, cela fait un bon moment que je n’avais pas posté d’article… Alors en plus, pour ouvrir ma nouvelle rubrique « interviews», je ne peux que me réjouir !
Donc oui, j’ai fait une rencontre, une jeune femme qui vient de créer son entreprise : une belle histoire à propos de beaux objets… Je vous laisse lire la suite pour en savoir plus !
Et surtout, merci Laurence Saugé d’avoir pu donner de ton temps pour cet article.

Laurence Saugé
Bonjour Laurence, tu viens de créer Boutures d’objets, une maison d’édition d’objets. Est-ce que tu pourrais nous expliquer déjà qu’est-ce qu’une maison d’édition d’objets et quelle est la spécificité de la tienne?
J’aime bien repartir de la définition de l’édition, qui est la reproduction et la diffusion donc la commercialisation d’une œuvre.
Une maison d’édition de design, sélectionne des designers et leurs créations en fonction d’une ligne éditoriale qui peut être définie par un produit, un style, un matériau, une région, des valeurs etc…
Le fil conducteur de Boutures d’objets est la mise en valeur de matériaux étonnants conçus à partir de déchets, dans des créations haut de gamme et contemporaines. Boutures d’objets s’inscrit dans des valeurs de « slow design ».

exemple de matériau utilisé : PET, issu d’emballages recyclés – lampe Volubilis, design Jenna Kaës

PET, issu d’emballages recyclés – lampe Astreus, design Marc Juran
Et avant Boutures d’objets, quel était ton parcours? Comment cela t’a aidé? Quel a été l’élément déclencheur pour cette reconversion?
Je suis diplômée de l’ESIEC, école d’ingénieur rémoise spécialisée en packaging, et après une 1ère expérience dans le secteur parapharmaceutique j’ai travaillé 11 ans en développement packaging pour une grande société de parfums et cosmétiques – Shiseido. Ma plus grande expérience a été en tant que chef de projet pour les parfums JP Gaultier. J’ai adoré car c’est une marque très créative qui m’a permis de travailler sur des projets et matériaux très variés. Ensuite j’ai eu l’opportunité d’évoluer vers le management d’équipe et la gestion de projets transverses notamment en innovation et en écoconception.
J’ai beaucoup appris sur des aspects techniques et humains et surtout j’ai acquis grâce à mes managers et collègues la confiance en moi nécessaire pour me lancer. Intégrer des valeurs de développement durable dans mon métier en créant ma structure a toujours été mon objectif, j’ai pris le temps de le réaliser en passant par la case formation création d’entreprise entre 2017 et 2018. Il n’y a pas eu un élément déclencheur mais une multitude de signaux pro, perso et même politiques qui m’ont dit, allez c’est le moment !
Peux-tu nous expliquer comment tu as élaboré tes objets et combien de temps cela t’a pris pour arriver aux produits finis? Quelles difficultés éventuelles as-tu rencontrées?
Avant de rencontrer les designers avec qui j’allais travailler, j’ai fait beaucoup de recherches sur les matières, récupéré des échantillons etc…
En juin 2018 j’ai rencontré la plupart des designers grâce au speed dating designer-éditeur organisé par le VIA. Ensuite les différents projets se sont construits progressivement : soit en partant de projets existants de designers que nous avons adaptés en fonction des matières, soit les designers m’ont proposé des créations en s’inspirant des matières que je leur ai proposées.
Le développement des produits m’a pris entre 6 mois et un an (certains ne sont pas encore tout à fait finis), le temps de trouver des partenaires industriels et gagner leur confiance, de beaucoup réfléchir, lever les problèmes techniques, financiers, lever les doutes…
La difficulté est surtout d’avancer sur le développement des pièces tout en créant l’entreprise, le site internet etc… Il y a beaucoup de paramètres à intégrer, prioriser et éventuellement déléguer.
Heureusement, j’ai eu la chance de rencontrer Valérie Windeck qui est une designer expérimentée – Valérie a très vite adhéré au projet et m’a proposé de m’accompagner en tant que directrice artistique. Ensemble nous avons construit l’identité et le style de la marque Boutures d’objets.


Double vase Vaseas, design Valérie Windeck existe en 2 finitions : coquille d’huîtres et bleu
Quels sont tes critères de validation pour un objet?
Pour rentrer dans la collection, l’objet doit déjà me plaire, être cohérent avec les autres projets, à la fois dans le style et dans la mise en exergue de la matière.
Ensuite il doit pouvoir être fabriqué en France en petite série et pouvoir être écoconçu : pour exemple un projet de luminaire avec des led intégrées que l’on ne peut pas remplacer est rédhibitoire.

Lampe à poser Scalaé, design Marin Thuéry
existe en 3 finitions : brique, sable de fonderie et coquille d’huître
Tu as récemment participé, pendant la Design Week de septembre à l’exposition du concours de design zéro déchets organisée par le Syctom à Ground Control. Quelles ont été les réactions des visiteurs en découvrant tes objets, les matériaux utilisés…?
Beaucoup de visiteurs ont été surpris par les matières – surtout par les coquilles d’huîtres et les plastiques aux effets de marbre ou de pierre -, et beaucoup ont apprécié l’esthétique des projets, et le fait que recyclage et haut de gamme soient compatibles. C’est le message que je voulais passer donc je suis très contente de ces retours.

Lampe à poser Solarium, design Valérie Windeck
disque en PET recyclé issus de déchets industriels d’emballage et pieds en PEHD issu de plastiques collecté sur des plages du Sénégal et de déchets issus d’automobiles
As-tu d’autres actualités de prévues où nous pourrions voir tes objets? Où souhaiterais-tu pouvoir les proposer à la vente?
J’espère participer au prochain salon Maison & Objet pour rencontrer des professionnels de la décoration et des distributeurs qui pourraient présenter mes produits dans leurs boutiques, en France et en Europe.
Pour les particuliers la collection sera disponible en ligne, sur le site de Boutures.
Pour les Orléanais intéressés, je peux envisager l’organisation d’une présentation des produits !
Tu as déjà parcouru un bon chemin; aujourd’hui, où en es-tu? Quel est ton challenge actuel, voire ton futur?
Le challenge est maintenant de faire connaître au plus grand nombre le projet Boutures d’objets, de fabriquer les 1ères petites séries de la collection et surtout les vendre !
Pour me donner de l’élan, j’ai lancé une campagne de financement participatif*, et en soit c’est un véritable challenge que de solliciter, relancer son réseau !

Housse de coussin Herbaé, motif créé par Brice MG
67% coton recyclé (chutes de tissu retissées) 18% polyester 11% polyester recyclé (à partir de bouteilles PET) 4% autres fibres recyclées (part d’incertitude liée au recyclage des textiles)
Où vois-tu Boutures d’objets dans 10 ans? Quels sont tes objectifs pour ton entreprise?
Ma vision actuelle est que dans dix ans, la société Boutures emploierait quelques salariés, j’aurais peut-être un associé, et ensemble nous développerions d’un côté la collection Boutures d’objets – avec chaque année de nouvelles innovations matières – et en parallèle nous travaillerions sur des projets de création sur-mesure de produits écoconçus pour des entreprises… on en reparle dans 10 ans !
Et toi : comment se déroule ta journée d’entrepreneuse? Aurais-tu des conseils pour celles et ceux qui aimeraient créer leur entreprise?
Joker ! C’est assez compliqué de travailler seule, de trouver son rythme et son organisation… Donc pour l’heure je n’ai pas suffisamment de recul pour donner des conseils… Mais pour imager mon quotidien, j’ai le sentiment de faire une grande marche en montagne, certains jours je fais du surplace, d’autres je prépare mon plan de route et j’avance bien, parfois je dois attendre une éclaircie pour avancer… L’important est de garder le cap et de profiter de chaque jour de marche pour découvrir et se découvrir !
Tu as la parole ! Si tu souhaites faire passer un message pour trouver des partenaires…
Ce qui me motive au quotidien, c’est réunir des designers, industriels ou artisans autour de projets concrets qui correspondent à des attentes de consommateurs, utilisateurs…
Je suis à l’écoute de toute proposition de partenariat, pour mettre en avant une nouvelle matière, pour des projets sur-mesure, pour des collaborations avec d’autres marques…
Je vois toutes ces possibilités de partenariats comme autant de boutures de plantes qui composeront un jardin que je souhaite ouvert à tous !

Photophore Luce, design Valérie Windeck
Verre (bouteille de vin), socle en Wastérial composé au minimum de 75% de matière usagée et d’un liant
Et si on souhaite te contacter ?
Le plus simple est de me contacter par mail, laurence@boutures.fr.
Merci beaucoup Laurence d’avoir partagé avec nous ta passion et ton enthousiasme et également de nous avoir ouvert les portes de Boutures d’objets, une très belle aventure dont nous entendrons sûrement reparler rapidement.
* Retrouvez la campagne de financement participatif sur Ulule, pour commander les produits de Boutures d’objets en prévente et à tarif préférentiel.
N’attendez pas, c’est jusqu’au 20 octobre : https://fr.ulule.com/boutures/
Pour plus d’informations sur Boutures d’objets : https://boutures.fr/
Quizz de mai : réponses
Bonjour,
voici donc les réponses au quizz de mai!
Question Luxe
Quelle maison de joaillerie française a comme motif iconique depuis 20 ans le Cœur Entrelacé?

il s’agit d’une « jeune » maison, qui s’installe Rue de la Paix à Paris en 1975 : Poiray.
Ses créations, joaillerie et horlogerie, sont exclusivement dédiées aux femmes.
Mots d’ordre : « le bijou précieux doit être à la fois élégant, créatif, et doit pouvoir se décliner et se porter au gré des occasions. »
Ainsi, la joaillerie est proposée en multiples couleurs de pierres précieuses et la montre Ma Première devient vite un classique car elle offre la possibilité de changer facilement de bracelet…
Un vent de fraîcheur à quelques pas de la très classique Place Vendôme.
Plus d’informations : https://www.poiray.com/fr/
photographie : copyright Poiray
Question Design
Qui est le designer de ce tabouret?

Il s’agit du tabouret 60, dessiné par Alvar Alto en 1933. Il devient vite un objet iconique grâce à sa forme épurée et la simplicité de son matériau (bouleau de Finlande) et a été fabriqué à plusieurs millions d’exemplaires, et décliné ensuite dans différents coloris.
C’est à la fin des années 20 qu’Alvar Aalto, architecte et designer, a commencé à expérimenter le pliage du bois pour mettre au point un nouveau procédé (breveté) appelé « jambe en L », offrant stabilité et résistance à l’usure.
Plus d’informations : https://www.artek.fi/en/products/stools
photographie : copyright Artek
Question Autres Curiosités
Quelle matière, brevetée en 1909 et considérée comme révolutionnaire, souvent de couleur sombre, fut utilisée tant pour des boules de billard que pour les téléphones et radio, dans la première moitié du XXème siècle?
Il s’agit de la bakélite, développée par Leo Baekeland, chimiste belge. Elle se révèle légère, résistante à la chaleur et à de nombreux produits chimiques, isolant électrique… Ses nombreuses propriétés lui permettent donc d’être utilisée pour beaucoup d’objets! Elle est désormais remplacée par d’autres plastiques.
Quizz de mai
Hello,
Pour ce mois de mai, j’ai décidé de vous proposer un petit quizz Luxe, Design et Autres Curiosités, soit 3 questions. Les réponses seront l’objet d’un article dans quelques jours…
A vos claviers, j’attends vos propositions en commentaires 🙂
Question Luxe
Quelle maison de joaillerie française a comme motif iconique depuis 20 ans le Cœur Entrelacé?

Question Design
Qui est le designer de ce tabouret?

Si vous avez la réponse, précisez aussi l’année 🙂
Question Autres Curiosités
Quelle matière, brevetée en 1909 et considérée comme révolutionnaire, souvent de couleur sombre, fut utilisée tant pour des boules de billard que pour les téléphones et radio, dans la première moitié du XXème siècle?
Les réponses seront donc dans un prochain article : si ce n’est pas déjà fait, abonnez-vous au blog ou suivez la page Facebook pour être informés ; à bientôt!
L’appartement du futur
Ce 10 mai au matin, j’ai fait partie des premiers à découvrir « l’appartement du futur ». Je vous entends déjà : « mais de quoi s’agit-il? Dis-nous, dis-nous!… » Devant tant d’insistance, je me dois donc de donner plus de détails.
« L’appartement du futur », c’est avant tout une belle opération de communication du couple Fnac-Darty : l’aménagement d’un appartement parisien de 530m² avec des objets technologiques « à la pointe » ou « futuristes » (=pas encore disponibles en vente mais pour bientôt).
Soyons clairs : si vous êtes contre les technologies « connectées » et souhaitez limiter les écrans et autres intelligences artificielles dans votre domicile, passez votre chemin.
Bref, à l’accueil vous faites un retour dans le passé : téléphones au cadran que l’on faisait tourner, minitel… Ces objets du passé nous parlent et nous rappellent de (lointains) souvenirs…
J’ai choisi dans cet article de vous parler des objets qui m’ont le plus marquée ; passons donc dans la partie « future » en gagnant le séjour : maxi écran TV avec une qualité d’image exceptionnelle… Mais l’innovation qui me semble la plus intéressante est finalement la suivante : La TV qui peut passer en mode « déco » : plutôt que d’avoir un rectangle noir quand elle ne fonctionne pas, on choisit de mettre une photo et l’objet TV devient cadre. Ici on peut voir une photo d’éléphants qui est donc une TV « camouflée ».
Une petite faim? Passons à la cuisine : la scénographie est très engagée : pièce sombre et couleur phosphorescente.

Mais le plus intéressant se situe côté préparation :
Avec notamment cette plaque de cuisson : en cas de cuisson de steak par exemple, on peut sélectionner le type de cuisson désiré et choisir l’épaisseur du morceau pour être sûr d’avoir le résultat souhaité… Autre exemple : vous faites fondre du chocolat et devez vous absenter? Pas de risque qu’il attache grâce au choix du mode approprié, associé à un sonde permettant de contrôler la température de votre chocolat… Donc pas de mauvaise surprise.
Ensuite, le voilà enfin, le frigo qu’on imagine depuis 10 ans et dont on nous parle depuis 5 ans : le frigo connecté. Équipé de caméras, il prend en photo l’intérieur en cas de doute sur son contenu quand nous sommes en magasin. Il nous indique aussi les produits en fin de date de consommation, si nous les avons saisies préalablement. Et oui, il y aura quand même quelques efforts à fournir!
Nous avons bien mérité un peu de repos : passage à la chambre. J’ai retenu les Sleepbuds :

Ce sont des oreillettes qui s’intègrent facilement et ne créent pas de gêne. Elles limitent les bruits extérieurs et surtout proposent des sons : bruits de la mer… pour aider à s’endormir. A noter aussi d’autres objets permettant de veiller à notre bon repos : analyse de la qualité de notre sommeil…
Nous passons ensuite à la salle de bain. Bien sûr, on attend le miroir connecté : bingo!
Celui-ci se connecte effectivement pour se maquiller en suivant des tutos, vous rappelle de prendre vos médicaments ou précise que la veille votre lavage des dents n’était pas des plus optimums. Il a aussi la délicatesse de vous proposer de contrôler votre vue. Dans le cas de ce produit, les données ne sont pas communiquées sur le net, une réelle protection qui répond à un besoin de plus en plus présent.
Intéressant aussi, la balance. Sa durée de charge couvre une année, donc adieu les piles!
Elle donne le poids bien sûr, mais aussi la masse de graisse, d’eau, des os et… le rythme cardiaque. Donc on évite de se stresser avant de se peser.
Côté salle de bain des enfants, miroir connecté aussi présent !

Il va prendre en compte les différents profils d’utilisateur, proposer de la radio… Bref, assez technologique avec un design moins froid.
Il reste encore la chambre des enfants, jeunes et ado : vous savez, ceux qui jouent beaucoup… Je vous en parle dans un prochain article!
Vis ma vie de créatif
Les loisirs créatifs ont beaucoup évolué ces dernières années. A une époque, il s’agissait surtout d’apprendre des techniques : peinture, vannerie, tricot… jusqu’à maîtriser un minimum les bases, les premiers gestes, gagner en assurance, rapidité, autonomie…
Viennent ensuite la reproduction de ces techniques, la reproduction des modèles… Pour développer son sens critique, s’interroger sur sa créativité…
Et si on avait l’âme aventureuse ou simplement le temps (encore du temps) et l’envie d’aller au-delà, développer sa patte, son style, son univers et son expertise… Bref, ses propres créations. Pour soi d’abord : satisfaction personnelle, volonté de voir son évolution, ses progrès, ses tentatives, ou par purs défis…
Voire pour les autres : et si ma passion, mon savoir-faire, pouvait intéresser, pouvait se vendre? Le genre de questions souvent non sollicitées par nous-même, qui germent en nous à la suite d’échanges avec des proches, après un sympathique « j’aime bien ce que tu fais »…
Je pense que c’est souvent de cette manière que naissent de nombreuses marques, entreprises, souvent très chargées d’investissement personnel, d’émotions, de valeurs et d’un réel souhait de partage.
Mais de là à en vivre, et rapidement SVP : guère aisé!
Mais l’idée de partage est là, tenace : elle est la pierre angulaire d’un nouveau « business » : en complément de la vente d’objets, on « vend » son savoir-faire. Voire on vend surtout son savoir-faire : une bonne façon de s’enrichir d’échanges et de faire grandir différemment son aventure entrepreneuriale.

exemple d’atelier proposé sur wecandoo.fr @we can doo
Le curieux, potentiel client, peut donc découvrir, apprendre, vivre un morceau d’un job créatif souvent loin de son quotidien ou se projeter futur créateur via ce type d’atelier. Et avec en prime, la fierté d’avoir fait de ses mains un objet « autre » qu’il ramènera et peut-être modifiera un peu son ordinaire.

Les ateliers sont variés sur laboudeuse-paris.fr @la boudeuse
Bref, de nouveaux loisirs, qui permettent de se sensibiliser à des savoir-faire : du travail du créatif seule la partie la plus « passion » est partagée : l’expérience en est que plus ludique.
Maison&Objet : Moya
J’ai eu la chance de pouvoir me balader sur le salon Maison&Objet : c’est toujours intéressant pour les tendances et innovations certes, mais aussi pour découvrir de jolies marques, comme Moya.
Alors Moya, qu’est-ce que c’est? C’est avant tout la valorisation d’une matière naturelle, l’écorce de bouleau. Cette matière est travaillée traditionnellement en Sibérie, d’où vient Anastasiya Koshcheeva, la jeune designer fondatrice de cette marque. Son travail se situe donc à l’intersection d’un savoir-faire traditionnel et d’un design épuré, efficace et intemporel.

La matière est prélevée sur l’arbre sans l’endommager. Chaque objet fait avec cette matière naturelle est donc unique par sa texture. De plus, le toucher est légèrement velouté.

Ce matériau a surtout de nombreuses propriétés : je vous laisse voir ci-dessous ce qui est précisé sur le site :

Il est donc utilisé pour des meubles, des boîtes en contact avec de la nourriture… et ses différentes nuances naturelles lui permettent également d’être proposé comme panneaux de décoration murale… derniers développements de la marque.

L’offre de produits est donc large ; j’imagine que d’autres développements sont en cours.
En plus de la pertinence des produits : la scénographie (photos, choix des couleurs), qui crée tout de suite un univers et l’excellente connaissance des produits des personnes présentes sur le stand, leur plurilinguisme sont des points positifs : les valeurs de la marque sont facilement (et sincèrement) transmises… Bref, un échange agréable !
Plus d’informations : http://moya-birchbark.com
exposition Japon-Japonismes. Objets inspirés, 1867-2018 – suite
Concernant la suite de cette exposition, j’ai préféré sélectionner des objets mettant plus en avant des expérimentations de matières.
Après la thématique de la nature, un autre thème cette fois-ci abstrait : le mouvement.
Ci-dessous des créations de vannerie : la forme semble se définir au cours de la réalisation. Le résultat est assez inhabituel visuellement : superpositions, espaces, croisements… La complexité du travail semble disparaître au profit de l’aspect graphique.



Toujours dans l’idée de construction d’un volume à partir de bandes, une tenue dont l’esthétique est définie par de nombreux plis et superpositions. La lumière rasante dévoile les nombreuses marques de pliages.

La forme suivante navigue entre l’abstrait et le figuratif, et entre les plis et les ondulations…

Les plis toujours, avec cet éventail que j’aurais bien aimé manipuler : en effet, est-ce que cet objet, malgré ses reliefs, peut toujours être fermé?

Et enfin, le thème de l’innovation, toujours dans l’expérimentation de matières, l’assemblage, les jeux de lumière…





Certes, une exposition riche et intéressante « sur le papier » : de nombreuses pièces très qualitatives… mais peut-être trop nombreuses, au détriment de la clarté des messages.
Il était donc pour moi, difficile de prendre le temps nécessaire à la contemplation, à la comparaison, à la réflexion, tout au long du parcours. Une exposition à faire en plusieurs fois peut-être, pour mieux l’apprécier?
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exposition jusqu’au 3 mars 2019, MAD Musée des Arts Décoratifs, 107-111, rue de Rivoli, 75001 Paris
exposition Japon-Japonismes. Objets inspirés, 1867-2018
Cela faisait longtemps que je n’avais pas visité une exposition… C’est maintenant chose faite, avec l’exposition Japon-Japonismes. Objets inspirés, 1867-2018.
C’était l’occasion aussi pour moi de retrouver le très beau et qualitatif musée des Arts Décoratifs (qu’on peut appeler maintenant MAD).
Bref, une exposition qui promettait une vraie richesse d’objets, de matières, d’illustrations, de motifs : à moi l’immersion au Japon!
Une fois entrée dans l’espace de l’exposition, la scénographie ne me laisse pas de marbre : l’espace est noir, les objets sont dans des vitrines principalement sur des sellettes blanches qui apportent de la légèreté. L’éclairage des objets est direct : les ombres portées assez présentes. Les informations sont sobres : un texte explicatif de la thématique abordée au début de chaque partie et pour les explications des objets, il faut se référer à une des « fiches plastifiées nomades » mises à disposition. Donc oui, la scénographie ne m’a pas laissée de marbre car de suite, j’ai ressenti de la déception d’entrer dans cet espace si peu éclairé (et compromettant pour prendre des photos). J’imagine que cela sert à la mise en avant des objets, les théâtralisant d’avantage tout en invitant les visiteurs à être silencieux…
Mais ce point plus le manque d’information instantanée à disposition concernant les objets exposés (prendre la fiche, repérer le numéro de l’objet sur le schéma représentant la vitrine, lire la légende) et le nombre de vitrines… Bref, j’ai finalement suivi cette exposition d’un point de vue « seulement » esthétique : dommage pour l’aspect culturel car il y avait tellement à approfondir sur l’art de vivre du Japon, les influences artistiques sur d’autres pays…
Mais au final, vue la richesse de l’exposition (thèmes abordés, large éventail d’objets), se limiter à l’aperçu des objet était déjà beaucoup!

exemples de peignes : finesse des détails…

Ici, la forme des sellettes ferait presque penser aux ondulations d’une raie… Non?
La maîtrise et la variété des techniques sont impressionnantes. Même si les graphismes ou les motifs peuvent être nombreux, il n’y a jamais de surcharge visuelle.

Mélange de graphisme organique et géométrique

Les thèmes de la nature, faune et flore, sont bien sûrs représentés : fleurs, hirondelle, paon, papillon…


Avec beaucoup de raffinement et parfois, de manière très surprenante, une réelle contemporanéité.

On passe d’une matière et d’une technique à une autre. Les objets sont beaux, justes dans les couleurs, les illustrations, voire audacieux dans leur architecture.

Mon coup de cœur… quel jeu graphique, quelle légèreté visuelle!

Délicatesse encore… avec un papillon modeste de taille, tel une finition, ajoutant une touche de narrativité et de fraîcheur.

Le parti-pris est clair quand on voit le rapport de proportion entre la partie fonctionnelle de l’objet et la partie décorative

Légèreté encore… et dynamisme de l’oiseau en vol.

Plumes de paon : on notera le côté un peu « maniéré » des tracés, et l’utilisation pertinente de l’espace.

encore ce travail sur les lignes courbes

ou dessin épuré mais rendu des poses et mouvements si équilibré

des paysages naturels de représentation réaliste avec une composition très étudiée…

à des paysages all-over laissant la place à plus d’interprétation graphique et colorielle…

et de l’application en 2D, on passe à une application sur un volume
Et pour terminer cette première partie sur cette exposition, 2 photos d’objets « traditionnels japonais » avec toujours la qualité des matériaux, la qualité des détails.


La seconde partie sera moins axée sur du figuratif et du fonctionnel… Mais toujours riche en savoir-faire. A suivre donc…
Designs pour Disney Beauté 2
Après les sticks à lèvres Princesses, je vous présente une autre de mes collaborations avec Disney Beauté : les boîtes de maquillage (poudre).
Pour ce projet, on reste sur une cible de jeune femme et les licences proposées font soit référence à des classiques, soit à des interprétations graphiques et colorielles plus modernes de personnages féminins.

boites maquillage Disney, pour jeunes femmes ©Disney
On obtient des boîtes aux univers totalement différents, qui donnent envie de les collectionner ou d’imaginer d’autres designs…