Cela faisait longtemps que je n’avais pas visité une exposition… C’est maintenant chose faite, avec l’exposition Japon-Japonismes. Objets inspirés, 1867-2018.
C’était l’occasion aussi pour moi de retrouver le très beau et qualitatif musée des Arts Décoratifs (qu’on peut appeler maintenant MAD).
Bref, une exposition qui promettait une vraie richesse d’objets, de matières, d’illustrations, de motifs : à moi l’immersion au Japon!
Une fois entrée dans l’espace de l’exposition, la scénographie ne me laisse pas de marbre : l’espace est noir, les objets sont dans des vitrines principalement sur des sellettes blanches qui apportent de la légèreté. L’éclairage des objets est direct : les ombres portées assez présentes. Les informations sont sobres : un texte explicatif de la thématique abordée au début de chaque partie et pour les explications des objets, il faut se référer à une des « fiches plastifiées nomades » mises à disposition. Donc oui, la scénographie ne m’a pas laissée de marbre car de suite, j’ai ressenti de la déception d’entrer dans cet espace si peu éclairé (et compromettant pour prendre des photos). J’imagine que cela sert à la mise en avant des objets, les théâtralisant d’avantage tout en invitant les visiteurs à être silencieux…
Mais ce point plus le manque d’information instantanée à disposition concernant les objets exposés (prendre la fiche, repérer le numéro de l’objet sur le schéma représentant la vitrine, lire la légende) et le nombre de vitrines… Bref, j’ai finalement suivi cette exposition d’un point de vue « seulement » esthétique : dommage pour l’aspect culturel car il y avait tellement à approfondir sur l’art de vivre du Japon, les influences artistiques sur d’autres pays…
Mais au final, vue la richesse de l’exposition (thèmes abordés, large éventail d’objets), se limiter à l’aperçu des objet était déjà beaucoup!

exemples de peignes : finesse des détails…

Ici, la forme des sellettes ferait presque penser aux ondulations d’une raie… Non?
La maîtrise et la variété des techniques sont impressionnantes. Même si les graphismes ou les motifs peuvent être nombreux, il n’y a jamais de surcharge visuelle.

Mélange de graphisme organique et géométrique
Les thèmes de la nature, faune et flore, sont bien sûrs représentés : fleurs, hirondelle, paon, papillon…
Avec beaucoup de raffinement et parfois, de manière très surprenante, une réelle contemporanéité.
On passe d’une matière et d’une technique à une autre. Les objets sont beaux, justes dans les couleurs, les illustrations, voire audacieux dans leur architecture.

Mon coup de cœur… quel jeu graphique, quelle légèreté visuelle!

Délicatesse encore… avec un papillon modeste de taille, tel une finition, ajoutant une touche de narrativité et de fraîcheur.

Le parti-pris est clair quand on voit le rapport de proportion entre la partie fonctionnelle de l’objet et la partie décorative

Légèreté encore… et dynamisme de l’oiseau en vol.

Plumes de paon : on notera le côté un peu « maniéré » des tracés, et l’utilisation pertinente de l’espace.

encore ce travail sur les lignes courbes

ou dessin épuré mais rendu des poses et mouvements si équilibré

des paysages naturels de représentation réaliste avec une composition très étudiée…

à des paysages all-over laissant la place à plus d’interprétation graphique et colorielle…

et de l’application en 2D, on passe à une application sur un volume
Et pour terminer cette première partie sur cette exposition, 2 photos d’objets « traditionnels japonais » avec toujours la qualité des matériaux, la qualité des détails.
La seconde partie sera moins axée sur du figuratif et du fonctionnel… Mais toujours riche en savoir-faire. A suivre donc…
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