Jusqu’au 30 janvier, Chaumet présente l’exposition Promenade Bucolique au musée éphémère de la boutique Chaumet, place Vendôme.
Il s’agit d’une sélection de pièces allant de la période romantique aux années 1980.
Laissez-vous guider… Car une fois entré, une visite vous sera proposée : belle opportunité de se plonger dans l’ADN de cette maison et de découvrir de réelles œuvres d’art, offertes exceptionnellement aux yeux du public ; des esquisses affinées aux pièces de joaillerie.
« Chaumet conserve depuis 1780 l’intégralité de ses archives : correspondances, livres de comptes et d’inventaires, livres de perles et de pierres, dessins, maquettes de bijoux et photographies. D’une exceptionnelle qualité artistique, ce fond compte plus de 55 000 dessins. »
Bien sûr, l’histoire de la maison est abordée : en effet, Marie-Etienne Nitot, fondateur de Chaumet, est le joaillier attitré de l’impératrice Joséphine et de la cour impériale.
Les différentes étapes de l’élaboration d’un bijou sont détaillées : illustrations mettant en valeur la finesse des détails et le réalisme des propositions, maquettes en maillechort… Les points communs de ces créations ? Je dirais la légèreté et l’équilibre dans les proportions et surtout l’élégance dans les compositions ; mais aussi l’audace : mélange de matières et couleurs, associations de motifs géométriques et naturels…
La dimension pédagogique ne se limite pas aux bijoux finis : une scénographie en rupture et plutôt contemporaine présente les matières premières utilisées et ainsi la riche palette de couleurs naturelles : pierres précieuses, perles ou corail…
Sous la dimension esthétique évidente, la technicité est là : pièces articulées pour suivre les mouvements ou ensembles pouvant devenir, par séparation de parties, plusieurs bijoux indépendants… On retrouve, derrière la somptuosité, les savoir-faire manuels de différents corps de métier et surtout de réelles intelligences d’assemblage.
Une critique sur cette exposition ? J’aurais bien aimé un parallèle plus marqué entre ces bijoux qui ont posé les bases du vocabulaire formel propre à Chaumet et les créations contemporaines (thématiques, motifs… comme les abeilles, la forme diadème). Donc prolonger cette exposition dans la boutique Chaumet juste à côté me semble la meilleure suite.
Ci-dessous quelques photographies avec les légendes telles que présentées à l’exposition.

« épingles à chapeau à motifs naturalistes, Joseph Chaumet, 1912 et 1913. Platine, or, cristal de roche, agate, diamants, aigue-marine et saphirs. Collection Chaumet Paris. L’épingle-bijou parfait la coiffure des élégantes de la Belle Epoque, unissant grands chignons et chapeaux avec raffinement. »

« Aigrette Marie Stuart, Joseph Chaumet, vers 1910. Or, argent, diamants et perles fines. collection Chaumet Paris. Cette aigrette doit son nom aux coiffures en V de la reine d’Ecosse. »

« Peignes aux guirlandes de laurier, Joseph Chaumet, vers 1905. Ecaille blonde, or, diamants et perles fines. collection Chaumet Paris. Symbole d’immortalité, arbre du triomphe, des chants et des poèmes, le laurier rappelle Apollon et Daphné. »
L’entrée est libre, sans rendez-vous.
A voir également, sur la page d’accueil du site Chaumet (http://www.chaumet.fr/), une présentation à propos de Joséphine : des bijoux bien sûr, mais aussi des esquisses et une vidéo… Que la magie opère!